Le programme de la plateforme « Innovation Space » a débuté par une discussion sur les opportunités d’affaires transfrontalières

La session « Innovations sans frontières : de nouvelles opportunités transfrontalières pour les entreprises » a ouvert le programme de rencontres d’affaires de la plateforme « Innovation Space » de la Fondation Roscongress au Forum économique Russie-Afrique qui est mis en œuvre dans le cadre de la zone thématique « Building Trust Area ».

Building Trust Area est une plateforme unique réunissant deux projets de la Fondation Roscongress : Innovation Space et le Innosocium Lab, dont l’objectif principal est d’élaborer un agenda social et d’établir un dialogue entre les participants de l’écosystème social et innovant. L’opérateur du programme est la Fondation Innosocium, la plate-forme sociale de la Fondation Roscongress.

La séance consacrée aux innovations s’est tenue avec le soutien de RBC, chaîne de télévision de premier plan, et était animée par Sergueï Krasnov.

Tous les participants au débat ont noté que l’état actuel du développement économique et la situation politique sur le continent africain créent des opportunités uniques pour l’accélération de l’activité des entreprises, notamment avec le développement des hautes technologies. Le fait que, dans de nombreux pays, ce travail soit effectué à partir de zéro est également un avantage car la modernisation d’équipements et de technologies anciens est souvent plus coûteuse et plus longue que l’utilisation de développements avancés dès le début.

Natalia Zeiser, présidente du Conseil d’administration de l’African Business Initiative, a noté que l’économie numérique était l’un des domaines clés de la coopération entre la Russie et les pays africains ; qui, d’ailleurs, ne devrait pas se limiter aux seules solutions technologiques mais englober les grands processus sociaux, en particulier ceux qui sont liés au développement de l’enseignement. « La Russie doit promouvoir ce qu’elle a de fort dans, tout d’abord, les projets relevant du secteur de l’énergie, du transport et de la logistique. Et, bien sûr, il est nécessaire de prêter attention au développement du capital humain afin d’éduquer la génération future, le personnel qualifié qui utilisera ces technologies novatrices à l’avenir », a souligné l’intervenante.

Cette idée a été soutenue par Souren Vardanian, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Moscou. Selon lui, les spécialistes russes devraient collaborer avec le personnel local dûment formé. Il est important d’impliquer des Africains qui connaissent bien la mentalité et les coutumes de leur pays en tant qu’enseignants, a noté l’expert.

Adeni Adebayo, directeur du développement de Yandex.Taxi en Afrique, a déclaré que les stratégies d’entrée variaient d’un pays à l’autre et dépendaient non seulement de paramètres techniques, mais aussi de la mentalité et même du langage. Le service a déjà été lancé au Ghana et en Côte d’Ivoire. Dans chaque pays, une vingtaine d’entreprises partenaires sont impliquées dans le projet, et les représentants de Yandex préfère faire intervenir des spécialistes de Russie. Selon Adeni Adebayo, le succès du projet doit largement au soutien de la maison-mère de Yandex qui dispose de différentes compétences ».

De son côté, Dmitri Komissarov, directeur général de « New Cloud Technologies », développeur d’applications de bureau en mode paquet, a indiqué avoir déjà signé des contrats au Burundi et au Congo. La croissance rapide de la population du continent, avoisinant le milliard, et la rapidité de la distribution des téléphones mobiles font des partenaires africains une priorité pour l’entreprise.

C’est l’avis partagé par un autre participant de la session, Alexeï Logachev, directeur général de « Nouvelles technologies ». Cette entreprise est engagée dans les sources d’énergie alternatives, notamment via la production à partir de déchets, ainsi que dans les technologies d’élimination des déchets. Dans un avenir proche, la société prévoit de signer des contrats avec les représentants de 12 pays africains, et ce n’est qu’un début.

Résumant la discussion, Vladimir Platonov, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Moscou, a noté que la Russie et l’Afrique ne pouvaient pas être considérées comme un enseignant et un élève, « c’est un partenariat dont le développement est bénéfique pour les deux parties ».

Le Sommet et le Forum économique Russie-Afrique se déroulent les 23 et 24 octobre à Sotchi, dans le Parc des Sciences et des Arts « Sirius ». Les rencontres sont organisées par la Fondation Roscongress et les co-organisateurs du Forum économique Russie-Afrique sont le Centre d’exportation de Russie et Afreximbank.

Une version étendue du programme Building Trust Area est disponible ici.

La société Gazprom est le partenaire général de Innovation Space du Forum, et Axioma en est partenaire.

« Nous apprécions au plus haut point le travail que nous avons fait ensemble au Sommet. Je suis convaincu que les résultats obtenus constituent une bonne base pour continuer à renforcer le partenariat Russie-Afrique dans l’intérêt de la prospérité et du bien-être de nos peuples. »

Vladimir Poutine,
Président de la Fédération de Russie

Le Sommet Russie-Afrique qui aura lieu à Sotchi du 23 au 24 octobre 2019 incarne les liens d'amitié séculaires entre le continent africain et la Fédération de Russie. Ce Sommet, unique en son genre, revêt une importance particulière pendant cette période de transformations à l'échelle mondiale et internationale. En réponse aux aspirations de nos peuples, son objectif primordial est l'élaboration d'un cadre intégré pour faire avancer les relations russo-africaines vers une coopération plus large dans divers domaines.

Les pays d'Afrique et la Russie partagent une vision similaire de l'action internationale, une action fondée sur le respect du droit international, de l'égalité, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, du règlement pacifique des différends et de l'engagement aux mesures multilatérales face aux nouveaux défis internationaux. Nos pays visent à assurer la sécurité, la paix et le développement du continent africain et de la Russie, ainsi nous condamnons le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes. Nous réaffirmons notre conviction qu'il est important de promouvoir des échanges commerciaux et des investissements mutuels afin d'éviter tout ralentissement de la croissance économique.

Les pays d'Afrique possèdent un potentiel important et des capacités qui leur permettront, à terme, de joindre les rangs des puissances économiques en développement. Ces dernières années, les pays africains ont fait de grands progrès face aux défis politiques, économiques, sociaux et gestionnaires. Au cours de la dernière décennie, la croissance économique de l'Afrique s'est accélérée, le taux de 3,55 % a été atteint en 2018.

En juillet 2019, en poursuivant les efforts des pays africains, la ratification de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine et le lancement de sa phase opérationnelle ont été effectués à l'occasion d'un sommet extraordinaire de la Commission de l’Union africaine au Niger. Cet accord est un des objectifs principaux de l'Agenda 2063 qui vise à répondre aux attentes de prospérité et de dignité du peuple africain.

Ces succès ouvrent la voie à la collaboration entre les pays d'Afrique et la Fédération de Russie et montrent un véritable engagement politique des gouvernements et des peuples africains prêts à établir des partenariats mutuellement bénéfiques.

Nous espérons que le Sommet Russie-Afrique contribuera à la promotion de relations stratégiques constructives basées sur la coopération multilatérale. Nous souhaitons que ce partenariat réponde aux espoirs et aux aspirations des peuples africains et du peuple russe ami.

Président de la République arabe d'Égypte
Abdel Fattah AL-SISSI