Le Forum Russie-Afrique et la coopération en matière de protection des droits de l’enfant

Le 27 juillet, dans le cadre du programme d’affaires du Forum économique et humanitaire Russie-Afrique intitulé « Le secteur humanitaire et social : ensemble vers une nouvelle qualité de vie », une discussion plénière intitulée « Coopération en matière de protection des droits de l’enfant : domaines de développement et formes de collaboration » a eu lieu. Ioulia Braguina, directrice adjointe du département de développement sociale de l’entreprise publique Chemins de fer de Russie, Karina Kadyrova, chef du département de l’enseignement préscolaire de la mairie de Grozny, le métropolite Léonid de Klin, exarque patriarcal d’Afrique, Evguénia Kotova, vice-ministre de la Santé de la Fédération de Russie, ministre de la santé publique, Sylvie Nzeyimana, ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA de la République du Burundi, Alexeï Petrov, directeur de la fondation caritative « Un pays pour les enfants », Alexandre Riabtchenko, directeur général du programme « Mantra tanzania » de l’entreprise publique d’énergie atomique Rosatom, Beatrice Cadeveresia Elachi, membre de l’Assemblée nationale du parlement de la République du Kenya et présidente du conseil d’administration de Shelter childrens home. La commissaire du président de la Fédération de Russie aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, a animé le débat.

Dans son discours d’ouverture, Maria Lvova-Belova a déclaré : « L’Afrique pour l’institution russe des droits de l’enfant est une nouvelle orientation d’activité. Les pays d’Afrique connaissent une période de forte croissance, l’économie s’améliore, mais un certain nombre de problèmes subsistent : taux élevé de mortalité infantile, pauvreté, faim, pénurie de médicaments et absence de scolarisation. Le Forum permettra de discuter des questions pratiques dans les différents domaines de l’aide aux pays africains».

À son tour, Alexandre Kinchtchak, directeur du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord du ministère russe des Affaires étrangères, a attiré l’attention sur le rôle des entreprises dans le développement des initiatives caritatives. « Nos entreprises [en Afrique] sont actives et gagnent de l’argent. Et cela peut signifier la participation des entreprises à des projets caritatifs. Cela me semble une direction prometteuse qui doit être développée », a-t-il déclaré. Sergueï Tchestnoï, responsable des relations extérieures de l’entreprise Rusal, a présenté les programmes humanitaires existants de la société en Afrique : « Nos programmes vont dans deux directions principales : la santé et l’enseignement. Aujourd’hui, on a parlé de mortalité infantile. Je peux dire qu’en 2021-2022, dans le service d’obstétrique de notre hôpital 501 accouchements ont été effectués, dont 130 par césarienne. Et aucun décès n’a été enregistré. Cela montre que si nous essayons vraiment, nous pouvons lutter avec succès contre ce problème ».

En Afrique, où se maintient un niveau élevé de pauvreté, les enfants ont un accès limité aux ressources vitales telles que la nourriture et l’eau et aux soins de santé. En outre, la scolarisation des mineurs, l’intégration dans la vie sociale des orphelins, des enfants ayant des problèmes de santé et des handicaps sont à l’ordre du jour. La coopération entre la Russie et les pays africains peut contribuer à résoudre ces problèmes si des mécanismes d’assistance ciblée sont mis en place par les ministères russes, les entreprises à vocation sociale, l’Église orthodoxe russe et la société civile.

Ainsi, Léonid, métropolite de Klin, a déclaré que le problème flagrant de la société moderne était la situation d’orphelinat alors que les parents sont vivants. « En apportant une aide spirituelle et matérielle à ces enfants, en prenant soin de leur intégration dans la vie spirituelle et sociale, l’Église considère qu’il est essentiel de fortifier la famille et de sensibiliser les parents à leur appel, ce qui éviterait la tragédie pour l’enfant d’être abandonné. Nous sommes appelés à défendre ensemble les valeurs morales traditionnelles par tous les moyens disponibles. Depuis sa création en décembre 2021 l’Exarchat patriarcal d’Afrique est responsable des orphelinats au Kenya. Avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et de notre entreprise, nous allons déplacer les montagnes », a déclaré le métropolite Léonid.

Sylvie Nzeyimana, ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA du Burundi, a présenté les plans de soutien à l’enfance et à la jeunesse dans son pays. « Cette stratégie devrait renforcer les activités dans des domaines tels que la santé, la nutrition, l’hygiène, l’amélioration de l’habitat, dans le but d’améliorer la santé et l’espérance de vie et à protéger la petite enfance », a déclaré la ministre qui a également énuméré les projets politiques du Burundi en faveur de la petite enfance tels que la Politique nationale de santé, le Plan national de développement sanitaire, le Plan national de lutte contre le Sida, le soutien à la maternité et à l’enfance, la lutte contre les maladies de l’adolescence, etc.

Les participants ont également examiné les principaux domaines de coopération avec les pays africains pour promouvoir le bien-être des enfants, les modalités de cette coopération, les risques possibles, les mesures nécessaires et les mécanismes de mise en œuvre.

Karina Kadyrova, chef du département de l’enseignement préscolaire de la mairie de la ville de Grozny a présenté l’expérience de la République tchétchène : « À l’initiative de Ramzan Kadyrov, un concept unique d’éducation spirituelle et morale et de développement de la jeune génération de Tchétchénie a été élaboré et mis en œuvre avec succès pendant 10 ans. Il n’y a pas d’enfants des rues et abandonnés, pas d’enfants dont les parents ont été privés de l’autorité parentale et nous avons le nombre de cas de violation des droits de l’enfant le plus faibleLa fondation communautaire régionale Ahmad-hadji Kadyrov a lancé de vastes activités pour aider les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique à haut niveau de pauvreté. Des puits, des mosquées sont en cours de construction, des aides aux orphelins et des livraisons de nourriture sont organisées. Rien qu’en Somalie, plus de 320 000 personnes ont reçu de la nourriture de la fondation Kadyrov ».

Dans son mot de conclusion, Maria Lvova-Belova a affirmé : « Aider les enfants d’Afrique est quelque chose qui nous rappelle l’enfance : Les aventures du docteur Aïebolite (Aïe-j’ai mal), la princesse Diana. C’est une histoire si profonde sur le fait d’aider là où il n’y a aucun doute, s’il est nécessaire ou non d’aider quand vous êtes de tout cœur impliqué dans ce processus. Nous sommes différents ici : des ministères et des services de l’État, l’Église et les organisations à but non lucratif, les grandes entreprises, et tout le monde, peu importe ce qu’il peut, aide. Les représentants des pays africains disent où nous pouvons aider, qui soutenir, et il me semble que le plus important est que cela ne reste pas au niveau de la conversation mais que nous puissions poursuivre ce travail systémique. »

L’organisateur du Deuxième sommet et Forum économique et humanitaire Russie-Afrique est la Fondation Roscongress.

 

Site du sommet : https ://summitafrica.ru/

« Nous apprécions au plus haut point le travail que nous avons fait ensemble au Sommet. Je suis convaincu que les résultats obtenus constituent une bonne base pour continuer à renforcer le partenariat Russie-Afrique dans l’intérêt de la prospérité et du bien-être de nos peuples. »

Vladimir Poutine,
Président de la Fédération de Russie

Le Sommet Russie-Afrique qui aura lieu à Sotchi du 23 au 24 octobre 2019 incarne les liens d'amitié séculaires entre le continent africain et la Fédération de Russie. Ce Sommet, unique en son genre, revêt une importance particulière pendant cette période de transformations à l'échelle mondiale et internationale. En réponse aux aspirations de nos peuples, son objectif primordial est l'élaboration d'un cadre intégré pour faire avancer les relations russo-africaines vers une coopération plus large dans divers domaines.

Les pays d'Afrique et la Russie partagent une vision similaire de l'action internationale, une action fondée sur le respect du droit international, de l'égalité, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, du règlement pacifique des différends et de l'engagement aux mesures multilatérales face aux nouveaux défis internationaux. Nos pays visent à assurer la sécurité, la paix et le développement du continent africain et de la Russie, ainsi nous condamnons le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes. Nous réaffirmons notre conviction qu'il est important de promouvoir des échanges commerciaux et des investissements mutuels afin d'éviter tout ralentissement de la croissance économique.

Les pays d'Afrique possèdent un potentiel important et des capacités qui leur permettront, à terme, de joindre les rangs des puissances économiques en développement. Ces dernières années, les pays africains ont fait de grands progrès face aux défis politiques, économiques, sociaux et gestionnaires. Au cours de la dernière décennie, la croissance économique de l'Afrique s'est accélérée, le taux de 3,55 % a été atteint en 2018.

En juillet 2019, en poursuivant les efforts des pays africains, la ratification de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine et le lancement de sa phase opérationnelle ont été effectués à l'occasion d'un sommet extraordinaire de la Commission de l’Union africaine au Niger. Cet accord est un des objectifs principaux de l'Agenda 2063 qui vise à répondre aux attentes de prospérité et de dignité du peuple africain.

Ces succès ouvrent la voie à la collaboration entre les pays d'Afrique et la Fédération de Russie et montrent un véritable engagement politique des gouvernements et des peuples africains prêts à établir des partenariats mutuellement bénéfiques.

Nous espérons que le Sommet Russie-Afrique contribuera à la promotion de relations stratégiques constructives basées sur la coopération multilatérale. Nous souhaitons que ce partenariat réponde aux espoirs et aux aspirations des peuples africains et du peuple russe ami.

Président de la République arabe d'Égypte
Abdel Fattah AL-SISSI