Investissements en Afrique : qui sera le nouveau champion ?

Dans quelle mesure les investissements en Afrique sont-ils prometteurs ? Quel est l’avenir des investisseurs potentiels sur le continent ? Quels sont les pays et les secteurs de l’économie les plus attractifs pour les investisseurs ? Ce sont certaines des questions auxquelles tenteront de répondre les participants de la session « Investir en Afrique », qui se déroulera le 23 octobre dans le cadre du Forum économique Russie-Afrique, à Sotchi.
Le PIB de l’Afrique devrait atteindre en 2050 29 billions de dollars et aura dépassé le PIB total des États-Unis et de la zone euro en 2012. L’Afrique, ce ne sont pas seulement des matières premières et des ressources agricoles, mais aussi une croissance démographique très rapide, ainsi que d’énormes possibilités inexploitées d’industrialisation, d’électrification et de développement logistique. Tout cela, ce sont des points de croissance, mais aussi des risques, surtout à l’étape initiale. Par ailleurs, le secteur de l’enseignement évolue rapidement en Afrique, de même que la part de la classe moyenne, avec une disponibilité relativement élevée des services financiers et de télécommunications. De nombreux pays sont déjà passés par là, mais pour qui l’expérience sera-t-elle applicable et efficace, et au profit de qui ?
Ces questions seront débattues par Danny Faure, président de la République des Seychelles, Monica Juma, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de la République du Kenya, Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc, Jean-Fidèle Otando, ministre de la Promotion des investissements et du Partenariat public-privé, chargé de l’amélioration du climat des affaires en République Gabonaise, Ahmed Heikal, fondateur et président du Conseil de Qalaa Holdings, Frank Bob van Dijk, directeur général de CalBank Limited et Directeur Général du Groupe Naspers, et Francis Gataré, directeur général de l’Office rwandais des Mines, du Pétrole et du Gaz. Le modérateur de la séance sera Charles Robertson, économiste en chef de Renaissance Capital Investment Company.
L’intérêt pour les investissements dans les régions à croissance rapide est particulièrement d’actualité dans le contexte du ralentissement de la croissance de la production mondiale. « L’Afrique du nord est géographiquement et historiquement proche de l’Europe et est maintenant prête pour le développement industriel. L’Afrique de l’est est proche des pays développés d’Asie et a aussi un fort désir de les rattraper. La forte position de l’Afrique du sud est bien connue et l’Afrique de l’ouest a un taux d’alphabétisation moyen plus élevé. La croissance des économies résultant de l’industrialisation de l’Asie de l’est a été explosive et a été constatée dans la région pendant de nombreuses décennies, et en fait, elle n’est pas encore terminée. Beaucoup regrettent d’avoir laissé passer le moment du démarrage. L’Égypte revendique le titre de champion de l’industrialisation pour la prochaine décennie : il faut saisir l’occasion et voir qui prendra la suite », déclare Charles Robertson.
Le Sommet et Forum économique Russie-Afrique se tiendront les 23 et 24 octobre à Sotchi, au Parc des Sciences et des Arts « Sirius ». Ces rencontres sont organisées par la Fondation Roscongress avec le Centre d’exportation de Russie et Afreximbank comme co-organisateurs du Forum économique Russie-Afrique.