Soutien accru du Centre d’exportation de Russie aux exportateurs d’engrais

Les exportateurs russes continuent d’augmenter les approvisionnements en engrais minéraux vers les pays africains, ce qui contribue notamment à étendre la gamme de produits du centre d’export russe. C’est ce qu’a déclaré Nikita Goussakov, vice-président senior du Centre d’export de Russie (membre de VEB.RF), dans le cadre de la session « La stabilité du marché des engrais comme gage d’éradication de la faim dans les pays africains» qui s’est tenue le 27 juillet au Forum économique et humanitaire Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg. Le président zimbabwéen Emmerson Dambuzo Mnangagwa a ouvert le débat.

« Les engrais russes sont demandés pour à la fois augmenter le rendement et améliorer la qualité des produits agricoles. L’appui apporté aux exportateurs dans ce domaine est un des principaux axes de travail du Centre d’export de Russie dans le domaine de la sécurité alimentaire mondiale. Pour les entreprises russes travaillant dans ce secteur, l’assurance des créances à court terme est notre principal produit recherché. Les partenaires étrangers peuvent également utiliser ce service pour trouver un fournisseur de biens et services russes », indique Nikita Goussakov.

Dans le cadre de la session, il a été noté que la Russie était le leader mondial parmi les pays exportateurs d’engrais, dans un contexte où une vingtaine de pays se trouvent en situation de forte dépendance à l’égard des approvisionnements russes. Les producteurs russes prennent maintenant des mesures pour réorienter leurs ventes vers des marchés amis, notamment les pays du continent africain (tels que l’Égypte, le Kenya et le Nigéria), où ils cultivent du thé, du café, des fleurs, des arachides, des tomates, du maïs et d’autres produits agricoles.

Dans son intervention, Nikita Goussakov a évoqué l’augmentation du volume des échanges entre la Russie et l’Afrique et les questions d’actualité qui l’accompagnent. Ainsi, il est nécessaire de développer les règlements avec les pays africains dans des monnaies autres que le dollar et l’euro et de connecter d’autres canaux de communication entre les institutions financières. Actuellement, une partie des transactions s’effectuent déjà en yuan, à moyen terme, elles pourraient se faire en rouble ; il y a déjà les premiers contrats conclus dans la monnaie nationale russe. Pour utiliser systématiquement les monnaies locales, il est nécessaire de renforcer non seulement l’infrastructure financière, mais aussi la part des marchandises importées d’Afrique, ce qui permettra plus tard d’effectuer des transactions dans les monnaies nationales, et la part des transactions financières dans la monnaie de pays tiers diminuera progressivement.

De même, le déficit commercial peut être compensé par les investissements. Une partie des recettes que les entreprises percevront des exportations vers l’Afrique pourrait être investie sur le continent.

« Nous apprécions au plus haut point le travail que nous avons fait ensemble au Sommet. Je suis convaincu que les résultats obtenus constituent une bonne base pour continuer à renforcer le partenariat Russie-Afrique dans l’intérêt de la prospérité et du bien-être de nos peuples. »

Vladimir Poutine,
Président de la Fédération de Russie

Le Sommet Russie-Afrique qui aura lieu à Sotchi du 23 au 24 octobre 2019 incarne les liens d'amitié séculaires entre le continent africain et la Fédération de Russie. Ce Sommet, unique en son genre, revêt une importance particulière pendant cette période de transformations à l'échelle mondiale et internationale. En réponse aux aspirations de nos peuples, son objectif primordial est l'élaboration d'un cadre intégré pour faire avancer les relations russo-africaines vers une coopération plus large dans divers domaines.

Les pays d'Afrique et la Russie partagent une vision similaire de l'action internationale, une action fondée sur le respect du droit international, de l'égalité, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, du règlement pacifique des différends et de l'engagement aux mesures multilatérales face aux nouveaux défis internationaux. Nos pays visent à assurer la sécurité, la paix et le développement du continent africain et de la Russie, ainsi nous condamnons le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes. Nous réaffirmons notre conviction qu'il est important de promouvoir des échanges commerciaux et des investissements mutuels afin d'éviter tout ralentissement de la croissance économique.

Les pays d'Afrique possèdent un potentiel important et des capacités qui leur permettront, à terme, de joindre les rangs des puissances économiques en développement. Ces dernières années, les pays africains ont fait de grands progrès face aux défis politiques, économiques, sociaux et gestionnaires. Au cours de la dernière décennie, la croissance économique de l'Afrique s'est accélérée, le taux de 3,55 % a été atteint en 2018.

En juillet 2019, en poursuivant les efforts des pays africains, la ratification de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine et le lancement de sa phase opérationnelle ont été effectués à l'occasion d'un sommet extraordinaire de la Commission de l’Union africaine au Niger. Cet accord est un des objectifs principaux de l'Agenda 2063 qui vise à répondre aux attentes de prospérité et de dignité du peuple africain.

Ces succès ouvrent la voie à la collaboration entre les pays d'Afrique et la Fédération de Russie et montrent un véritable engagement politique des gouvernements et des peuples africains prêts à établir des partenariats mutuellement bénéfiques.

Nous espérons que le Sommet Russie-Afrique contribuera à la promotion de relations stratégiques constructives basées sur la coopération multilatérale. Nous souhaitons que ce partenariat réponde aux espoirs et aux aspirations des peuples africains et du peuple russe ami.

Président de la République arabe d'Égypte
Abdel Fattah AL-SISSI