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Le principal sujet de discussion était la coopération commerciale et économique et le partenariat dans le domaine social et humanitaire entre la Russie et l’Afrique. Des participants de 25 pays étaient présents à cette rencontre.

Le 12 juillet, Addis-Abeba a accueilli une table ronde intitulée « Sur la voie du Deuxième sommet et forum économique et humanitaire Russie-Afrique », à laquelle ont participé des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie de Russie, de l’AFROCOM, des ministères concernés, d’unions sectorielles et d’associations d’entreprises. La discussion a porté sur les perspectives de développement des relations de partenariat économique et social entre la Russie et l’Afrique.

Parmi les intervenants figuraient Evguéni Terekhine, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Éthiopie ; Igor Morozov, président du comité de coordination pour la coopération économique avec l’Afrique (AFROCOM) ; Ilya Nesterov, chef du département des relations extérieures de la chambre de commerce et d’industrie russe ; Ayuk NJ, président de la chambre africaine de l’énergie ; Ekaterina Kisseleva, directrice générale adjointe pour le développement de Kundalinik ; Alexandre Makarov, directeur général de l’entreprise TraceCORE ; et Elena Miakotnikova, directrice de la fonction « Initiatives climatiques et règlement carbone » chez SIBUR. Au total, 25 pays africains étaient représentés.

« Le Sommet Russie-Afrique est un événement qui joue un rôle majeur dans le développement des relations russo-africaines. C’est grâce à ce format d’échange que nous pourrons, dans les plus brefs délais, atteindre un niveau résolument supérieur de partenariat mutuellement bénéfique, capable de relever les défis du XXI^e siècle », a souligné Evguéni Terekhine, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Éthiopie.

Le Sommet contribuera à renforcer la coopération globale et égale de la Russie avec les pays africains dans toutes ses dimensions : politique, sécurité, économie, sciences et technologies, et activités culturelles et humanitaires. Au cours de la réunion, l’accent a été mis sur les domaines tels que l’agriculture, l’enseignement, les ressources énergétiques et la numérisation de l’économie.

« La numérisation de l’Afrique attire particulièrement l’attention des Russes. Nous vivons dans un monde numérique et, sans aucun doute, c’est là que réside l’avenir de la civilisation. Depuis 20 ans, la transformation numérique est en cours dans toutes les régions de Russie. La Russie dispose des meilleures plateformes numériques au monde pour les services B2B, B2C, l’étiquetage des produits et les services en matière de formation, et Moscou est devenue la meilleure ville au monde en termes de confort de vie et de numérisation des services offerts, avec Toronto et Singapour dans le trio de tête. Nous avons certainement beaucoup à partager avec nos partenaires africains, d’autant plus qu’ils sont déjà prêts à vivre de nouvelles expériences : la zone de libre-échange continentale africaine a commencé à fonctionner, des parcs scientifiques et technologiques et des pôles informatiques sont en cours de création dans de nombreux pays du continent, dont l’Éthiopie », a déclaré Igor Morozov, président du Comité de coordination pour la coopération économique avec les pays africains (AFROCOM).

Andreï Goutorov, conseiller du directeur général de la société Uralchim pour la collaboration avec les partenaires étrangers, a déclaré que le groupe Uralchim-Uralkali avait l’intention de fournir gratuitement environ 300 000 tonnes d’engrais aux pays en développement (principalement en Afrique). Cette initiative vise à lutter contre la faim et à empêcher l’aggravation de la crise alimentaire mondiale.

« Le groupe Uralchim-Uralkali s’est fermement engagé à renforcer sa position en Afrique. À l’heure actuelle, notre entreprise est l’un des principaux fournisseurs d’engrais russes sur le continent africain. Uralchim suit une approche innovante en Afrique qui consiste non seulement à vendre des engrais, mais aussi à procéder à un transfert de technologies innovantes pour leur utilisation ciblée, avec aussi la formation de personnel qualifié. Cette stratégie de coopération mutuellement bénéfique permettra aux pays africains d’augmenter la productivité agricole, de créer de nouveaux emplois et de fournir à la population des denrées alimentaires de base », a souligné Andreï Goutorov.

Lors de la table ronde, TraceCORE a présenté ses solutions de pointe en matière de numérisation de l’économie qui contribuent à augmenter les recettes fiscales en réduisant l’écart fiscal et en diminuant l’économie souterraine et informelle.

« La mise en œuvre de ces solutions permettra de réduire l’écart de TVA et d’augmenter la collecte de l’impôt dans le segment B2B de 150 % à l’échelle nationale. En outre, les recettes de TVA dans le segment B2C augmenteront de 165 %, et l’économie souterraine sera réduite d’au moins 30 % dans certains groupes de produits, ce qui permettra au pays d’attirer des millions de nouveaux contribuables », a déclaré Alexandre Makarov, directeur général de TraceCORE. Selon lui, les nouvelles solutions pourraient combler les lacunes fiscales de l’Éthiopie, augmenter le PIB et aider à rembourser la dette publique actuelle de 55 milliards de dollars d’ici 10 ans.

Ekaterina Kisseleva, directrice générale adjointe pour le développement chez Kundalinik, a souligné le rôle particulier du système d’enseignement dans l’économie de chaque pays, notant que la transformation numérique doit nécessairement inclure la numérisation de l’enseignement : « La création d’un écosystème d’enseignement numérique offre à un pays d’innombrables opportunités pour les écoles, les étudiants, les parents et le gouvernement. Grâce à lui se met en place un système unifié avec des processus internes et des outils de suivi et d’analyse configurés de la manière la plus efficace possible. Cela permet également de réduire la fracture numérique, d’assurer l’égalité d’accès au savoir pour les enfants de tout le pays, d’économiser du temps et du budget, tout en rendant le processus d’enseignement stable et continu. Ce dernier point est particulièrement utile en cas de pandémie. »

Elena Miakotnikova, directrice de la fonction des « Initiatives climatiques et règlement carbone » chez SIBUR, a déclaré qu’en pénétrant sur de nouveaux marchés, SIBUR analyse toujours les risques associés aux réglementations actuelles ou prévues en matière de développement durable. Selon elle, le marché africain, qui présente un intérêt pour l’entreprise en termes d’approvisionnement en produits pétrochimiques et où SIBUR développe sa présence, présente des pratiques ESG intéressantes tant pour les entreprises que pour l’État. « Notre stratégie de développement durable à l’horizon 2025 couvre tous les domaines clés de l’agenda ESG, y compris le travail dans le domaine de l’atténuation de l’impact climatique. Nous sommes prêts à partager notre expérience avec nos collègues et à contribuer au bien-être de la région africaine », a résumé Elena Miakotnikova.

Le Deuxième sommet, forum économique et humanitaire Russie-Afrique se tiendra à Saint-Pétersbourg, au centre de congrès et d’exposition Expoforum, les 27 et 28 juillet 2023. Ces rencontres visent à renforcer de manière globale la coopération russo-africaine et déterminer l’orientation des relations de la Russie avec les pays africains à long terme. Le programme du Forum comprend plus de 30 réunions d’experts et rencontres thématiques sur les questions les plus importantes des relations entre la Russie et les pays africains.